Secteur financier : quelles tendances en 2021 ?
Le 13 avril 2021, Matt Palframan - Director of Financial Services Research chez YouGov - a animé un webinaire consacré au secteur financier. Cette conférence a permis d'analyser les résultats d'une étude internationale réalisée dans 17 pays, et notamment : l'impact général de la pandémie sur le comportement des consommateurs, l'adoption du numérique et de la fintech, les questions éthiques dans le secteur bancaire, et les priorités des populations pour l'avenir.
L’impact du COVID-19 sur le comportement des consommateurs
La session a débuté par une analyse de l'impact de la pandémie sur les habitudes de consommation à travers le monde, révélant qu'en Grande-Bretagne et en Europe, deux personnes sur cinq (41%) ont réduit leurs dépenses non essentielles et que deux tiers (65%) ont l'intention de le faire à l'avenir.
Au niveau national, les consommateurs français sont les plus susceptibles de dire qu'ils ont davantage épargné pendant la crise (36%). A l'inverse, les Polonais sont les moins susceptibles de dire qu'ils ont économisé de l'argent (19%) et les plus enclins à avoir emprunté de l'argent (16%). Par ailleurs, un tiers des consommateurs espagnols (32%) et trois Italiens sur dix (30%) déclarent avoir puisé dans leurs économies en raison de la pandémie.
L'adoption des services digitaux
La présentation a ensuite été consacrée à l'attitude des consommateurs vis-à-vis de la transformation numérique des services financiers. Nos données ont montré que, sur tous les marchés européens à l'exception du Danemark, une majorité affirme avoir l'intention d'utiliser les services bancaires mobiles, les applications de prêt en ligne et autres services financiers digitalisés "lorsque c'est possible".
Plus précisément, l'étude montre que les consommateurs européens préfèrent de plus en plus les paiements sans contact aux paiements en espèces. En France, une personne sur dix seulement privilégie l'argent liquide (11%), tandis que 41% utilisent le paiement sans contact dès qu'ils le peuvent. La situation est similaire sur la plupart des marchés, à l'exception de l'Allemagne, où seulement une personne sur cinq déclare préférer le sans contact (19%) et où un quart de la population privilégie encore l'argent liquide (24%).
L'opinion vis-à-vis des banques
Les données récoltées ont montré que les consommateurs ne sont pas nécessairement hostiles à leur banque. Si 15% d'entre eux disent la détester, trois sur dix (29%) affirment l'aimer - et si 13% ne recommanderaient pas leur établissement financier à un ami ou à leur famille, la moitié (51%) le ferait. Si 68% font confiance à leur banque actuelle, 17% pensent que les marques challengers sont fiables et dignes de confiance.
Le COVID-19 a rendu les consommateurs moins enclins à faire appel aux entreprises jeunes et moins expérimentées. Deux tiers des consommateurs britanniques (64%) disent qu'ils ne feront appel qu'à des acteurs traditionnels et reconnus en raison du coronavirus.
Faire face à l'avenir financier
La fin de la session était consacré à l'avenir et aux priorités financières des consommateurs. Ainsi, au niveau mondial, la vigilance est de mise : 45% des consommateurs disent qu'ils prévoient d'épargner pour faire face à une éventuelle difficulté (42% des Français).
Les Européens souhaitent également s’assurer de pouvoir respecter leurs engagements financiers (factures, loyer...) : 55% des Espagnols, 49% des Britanniques, 47% des Suédois, 39% des Français.
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